NHLPA player agent talks about his exchange with Gilles Croteau about players claims of sexual abuse
LHJMQ : UNE VIEILLE HISTOIRE D’AGRESSION SEXUELLE ET UNE RÉACTION INAPPROPRIÉE DU PRÉSIDENT
(Kevin Malenfant, www.danslescoulisses.com – Jun 05, 2018 / Photo : ND)
Gilles Lupien est peut-être un nom qui vous dit quelque chose, mais il est aussi possible que vous n’ayez aucune idée de qui on parle. C’est très normal. Lupien a disputé plus de 150 matchs avec le Canadien entre les années 1977 et 1980.
Le défenseur repêché en deuxième ronde du repêchage de 1974 jouait un rôle robuste avec l’équipe et se faisait détester des autres joueurs. Il aura tout de même établi sa marque en disputant un total de 226 matchs dans la LNH.
Reste qu’on parle d’une époque très lointaine. Moi, j’ai grandi avec les Alex Kovalev, Saku Koivu et Andrei Markov de ce monde.
Après sa carrière de joueur, Lupien est toutefois devenu agent de joueurs. Un emploi qui a mené à une mésentente entre lui et le président de la LHJMQ, faisant en sorte que l’homme de 64 ans ne parle plus à ce dernier.
Il a d’ailleurs tenu à raconter son histoire, aujourd’hui, sur les ondes de «Du Sport le Matin» avec Michel Langevin et Enrico Ciccone.
Un de ses clients, un très jeune joueur, lui avait passé un coup de fil pour lui signifier que son entraîneur-chef l’«achalait». Par achaler, on parle d’inconduite sexuelle. L’entraîneur en question, Jean Bégin, arrêté en 1989 pour agression sexuelle, appelait le jeune pour des «meetings» et lui montrait son engin. Il le suivait dans les douches. Un vrai tout-croche.
Lupien recevait évidemment des appels de plainte du jeune joueur et a passé un coup de fil au président de la ligue, qui lui aurait rit en pleine face. Aux éclats.
Depuis ce moment, il ne le respecte plus et ne lui parle plus. «J’étais tellement insulté. […] Un gars qui est président d’une ligue qui a une mentalité comme ça, comment voulez-vous régler des problèmes? Quand il n’a aucun, aucun sentiment du problème qui fait mal à un enfant. »
On comprend.
Jean Bégin entraînait, au moment des évènements, les Voltigeurs de Drummondville. Deux anciens joueurs qui avaient été victimes de son comportement sexuel inapproprié ont porté des plaintes à la police en 1989, menant à son arrestation. Il s’enlèvera ensuite la vie en 1991, quelque temps après avoir été relâché de la prison.